Dimanche 29/08, lundi 30/08 et mardi 31/08
De bonne heure, Anne-claire et Lucile partent pour acheter les billets pour les îles du soleil et de la lune. Malheureusement, cette dernière destination est au dessus de nos moyens et nous nous contenterons d’aller seulement sur l’île du soleil. Le départ est à 13h30, ce qui nous laisse le temps de nous décrasser, déjeuner, arpenter le marché pour faire des provisions pour deux jours.
A notre grand étonnement, devant la cathédrale, nous assistons au baptême des voitures. Surréaliste ! Tous les véhicules, de la micro à la grosse mercédes, sans oublier les bus et camions, sont décorés, aspergés d’eau bénite par un prêtre, pendant que les chauffeurs arrosent l’événement…à la bière.
Arrivés au port, Léa décide de ce que sera son cadeau d’anniversaire de retour de l’île : un tour de pédalo. Incroyable !
Nous voici partis pour une heure et demi de traversée sur un rafio. Le voyage nous permet de faire connaissance avec George et Cornélia, des allemands, dont leurs fille et gendre, Chiara et Kaï sont en mission comme volontaires à Cochabamba pour encore deux mois.
Ils n’hésitent pas à jouer aux cartes avec Tim et Léa. Dès notre arrivée à Yumani au sud de l’île, sur leurs conseils, nous reprenons un bateau pour gagner le nord, avec le projet de faire le chemin retour à pied.
Kaï connaît et grâce à lui, nous trouvons facilement notre logis pour la nuit.
Nous découvrons la plage, son sable fin et les vaches qui, comme nous, batifolent et s’adonnent à des bains de pied dans le lac Titicaca.
Nous n’irons pas jusqu’à étudier si les bouses de vache flottent, ou si leur densité les entraîne jusqu’au fond de l’eau, bien que ce sujet reste des plus intéressants.
Léa, Tim et Lucile sont les plus courageux et se baignent 30 secondes. L’eau n’est pas si froide que ça, mais le fond de l’air est frais, la hi ho, la hi ho. Nous ne ferons que trempette.
Pour nous réchauffer, nous partons pour une petite marche dans le but de voir le soleil se coucher.
Mais l’île est vaste et longue et les criques succèdent aux criques, ce qui ne nous permet pas de voir le soleil s’enfoncer dans les eaux du lac.
Retour de nuit avec des yeux de chouette jusqu’à un resto où nous dégustons une nouvelle trucha, en compagnie d’Anais, étudiante de 19 ans en stage au Pérou pour trois mois.
De bon matin, Anne-Claire bondit du lit pour assister au lever du soleil et à l’éveil de la nature, alors que les cochons sont encore vautrés dans leur boue.
Le petit déjeuner face au lac n’est pas des plus désagréable et nous donne l’entrain pour démarrer la randonnée de 4h00 pour traverser l’île.
En compagnie de nos amis allemands, nous arpentons le chemin bien tracé de pierres et de sable, qui nous mène de site en temple pré-inca.
Cette île est fascinante de beauté et offre des paysages paradisiaques désertiques.
C’est un plaisir de la traverser ainsi, en prenant le temps, en compagnie de nos enfants qui avancent avec entrain.
Après 5 heures de randonnée, nous arrivons de justesse pour embarquer sur le bateau qui nous ramène à Copacabana.
Malgré l’heure tardive, nous sommes motivés pour sauter dans un pédalo, et se laisser conduire par Léa, enchantée de cette responsabilité, pendant que Lucile sirote un « jugo de pina » à la terrasse d’un café.
Mais la fête continue et c’est au resto qu’elle souffle ses bougies, disposées sur une miche de pain, avant de déguster un panqueque au chocolat. 9 ans et déjà capable de prises de conscience et de clairvoyance sur bien des sujets.
Le lendemain, nous profitons du dernier jour de vacances de Léa et Tim pour visiter Copacabana. Nous grimpons au sommet du « calvario », belvédère qui nous permet d’avoir une belle vue sur la baie et la ville.
Les boliviens viennent y faire des offrandes et des cérémonies arrosées. Nous en percevons encore les odeurs alcoolisées.
Après la balade au marché...
...nous visitons la cathédrale, un des bijoux de l’architecture baroque de la Bolivie, haut lieu du catholicisme andin. Elle est célèbre pour sa vierge, dont l’aspect change tous les trois mois, selon les oripeaux qu’on lui met. Elle est l’œuvre d’un sculpteur indien, qui à l’origine, la représenta sous la forme d’une princesse inca.
Un peu plus tard, nous pénétrons dans la salle des cierges, sombre et étonnante. Les murs sont noircis par la fumée et recouverts de dessins à la cire.
Puis vient l'heure de chevaucher Fanlabise et Cassbizou. Vers 15h00, nous partons tous les cinq et roulons en direction de La Paz. Nous sommes surpris par le dénivelé qui nous hisse jusqu’à 4251m d’altitude. L’ascension est difficile, car les rafales de vent sont glaciales et s’opposent à notre avancée.
Toutefois, avec rude effort, nous y parvenons et regagnons le bord du lac, Tiquina, pour prendre le bac. C’est la séparation entre le grand lac et le petit lac.
Pittoresque barge, et effrayante, lorsque pénètre un bus et fonce droit sur nous… et s’arrête à un mètre ! Ouf ! Ce n’est pas aujourd’hui que nous finirons en crêpe.
La barge nous permet de rejoindre la rive d’en face, San Pablo. Il fait nuit, le temps vient de changer brutalement, le froid est là et nous devons nous en protéger. Vive la Bolivie...
Nous trouvons refuge dans un « alojamiento » pour passer la nuit, moyennant 30 bolivianos pour 5, c'est-à-dire, 3 euros.