Notre virée sur le Caillou en tandems et les excursions sur les îles des Pins et de Lifou nous ont amenés à découvrir cette ville par petites périodes de quelques jours.
Nous retiendrons de ces 12 jours passés à Nouméa :
L’accueil chez Valérie et Jean-Benoît et tous les services qu’ils nous ont rendus. Nouméa est une ville onéreuse où il est difficile de se loger à bas prix pour des voyageurs à vélo que nous sommes. Cela a été une chance d’avoir un point de chute quand on arrive sur l’île.
Nous mesurons à quel point ils nous ont facilité la vie, tant sur le plan matériel que dans les conseils qu’ils nous ont prodigués pour la découverte de la Calédonie. Ils nous ont hébergés et supportés dans leur petit appartement. Sans compter toutes les démarches qu’ils ont faites pour nous (prise de rendez-vous médical pour Marc, tous les transports en pick up, prêt de matériel, garde de nos affaires et tandems pendant nos excursions sur les îles, etc…). Cela a représenté une multitude de choses qui nous ont rendu la vie agréable et facile.
Nous les en remercions vivement.
Nous avons découvert la passion de Jean-Benoît pour le lagon : course de nage à îlot canard où nous sommes allés l’encourager,
pêche au masque et tuba, dégustation du tazard, poisson perroquet, langouste, cuisinés maison.
Et aussi la passion de Valérie pour le tricot, dans la perspective d’un heureux événement pour juillet prochain.
Nous avons passé un bon moment en présence de Gwénaelle, Gael et Marie, leur petite fille, ainsi que Dominique, leur tante, un petit bout de Les Mollettes à Anse Vata, qui nous a fait beaucoup de bien.
La rencontre avec les artistes photographes, Patrick et Cécile. Cécile est la fille de Carmen, que nous avions rencontrée à La Paz en Bolivie, et qui nous avait confié une enveloppe à lui remettre. Mission accomplie.
Nous avons été contents de retrouver au musée de Nouvelle Calédonie toutes les découvertes que nous avons faites lors de nos virées à travers le pays.
Le musée présente les aspects de la vie kanak traditionnelle, la grande case et ses éléments : les flêches faîtières et les chambranles, représentations omniprésentes des ancêtres permettant la communion entre le monde des morts et celui des vivants.
Pirogues et plus petits objets : poteries, parures, monnaies, tissus.
Nous avons aimé le centre culturel Tjibaou, symbole du renouveau de la culture kanak dans la paix retrouvée. Sa construction en forme de cases, et le jardin kanak nous ont conquis.
C’est aussi un outil et une vitrine au service de la créativité des cultures océaniennes dans toutes les formes que peut prendre l’art.
Nous avons aimé déambuler dans tous ses espaces, sans trop se laisser impressionner par certaines œuvres.
Les baignades à anse Vata et baie des Citrons où nous avons retrouvé, hasard du voyage, deux couples rencontrés à Hienghène, Priscilla et Manu, Caroline et Julien.
Les balades dans la ville, déambulations place des cocotiers, et vers la cathédrale,
dernières nuits à l’hôtel et ses aventures qui vont avec (réception fermée à notre arrivée, être à la rue alors qu’il pleut des cordes, réussir à entrer dans l’hôtel et nous installer au dernier étage dans la buanderie, avec matelas et sacs à viande, aux quatre vents).
Grâce à Jean-Benoît et Valérie, nous avons rencontré leurs amis à La Tontouta. Grand merci à Stéphanie et Philibert d’avoir gardé les cartons des tandems pendant ces six semaines et de nous avoir accueillis le dernier jour pour faire nos paquets, et nous conduire à l’aéroport.
Nous ne terminerons pas sans écrire un petit mot sur la situation actuelle de la Nouvelle Calédonie, telle que nous l’avons perçue.
Après les années de troubles entre pro et anti-indépendantistes, les accords Matignon ont été signé en 1988 et ont institué la Nouvelle Calédonie comme POM, Pays d’Outre Mer, mis en place les institutions politiques (gouvernement, congrès, sénat coutumier, conseil économique et social, provinces).
Plus de vingt ans après, le Caillou semble avoir trouvé la voie de l’apaisement. Il est aux antipodes de l’Hexagone, mais plus relié au monde que jamais, et vit dans l’espoir d’un rééquilibrage durable entre les communautés.
L’instabilité dans le gouvernement actuel, autour de la question du drapeau, entre autre, réveille peut-être des questions plus profondes qui vont se reposer bientôt. D’ici 2014, le Congrès devra décider de la façon de poser la question de l’indépendance ou du maintien de la Nouvelle Calédonieau sein de la République Française.
Son nickel irrigue la planète, ses lagons sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, l’art kanak, mélanésien, est reconnu.
La Nouvelle Calédonie reste une destination pour des vacances de rêve, pour y travailler et vivre quelques temps comme c’est le cas de bon nombre de français.
Nous faisons le rêve qu’elle saura relever cet enjeu, dans le respect de chaque être humain.
babeth 08/05/2011 12:52