Jeudi 02/06 : Au revoir l’Asie … bonjour la France.
En ce mercredi premier juin, encore au cœur de la Thaïlande, Soumet a redoublé d’idée et d’ingéniosité pour nous faciliter le départ du musée avec un taxi grand confort où nous avons chargé tous nos bagages aisément. Il est 17 h 00 passées lorsque nous faisons nos adieux à notre ami Soumeth et à toute l’équipe si serviable du musée.
Nous laissons aussi derrière nous Marc, le baroudeur. Il reste au musée le temps de réaliser tous les travaux d’entretien sur son camion-camping-car, puis il repartira vers d’autres aventures.
Le confort du taxi nous fait beaucoup de bien. La climatisation est juste bien réglée. Le chauffeur, Nou, adopte une conduite parfaite pour nous conduire en une heure trente à l’aéroport de Soukoumvit. Les garçons se laissent aller à une bonne sieste pendant le trajet, les filles sont plus songeuses et essaient de réaliser ce qui est en train de se passer : nous sommes en route pour regagner la France ! Derniers coups d’œil sur cette mégalopole qu’est Bangkok, impressionnante.
Devant l’entrée de l’aéroport, avec tous les bagages à nos pieds, nous laissons partir Nou et trouvons facilement le point d’enregistrement des bagages où nous devrons nous présenter tout à l’heure.
Nous pouvons aller manger tranquilles, une dernière assiette de riz et de pâtes thaï.
Vers 21 h 00, les comptoirs ouvrent. Une mauvaise surprise nous attend ! La compagnie nous réclame une surtaxe pour nos deux tandems encombrants : 100 euros par vélo ! Nous qui avions échappé à cela depuis un an…On ne sait pas si l’on doit maudire cette compagnie ou remercier les autres. Marc disparaît avec sa carte visa et un employé de la compagnie, pendant un temps qui nous semble une éternité. C’est avec soulagement que nous le voyons revenir avec nos cartes d’embarquement. Nous déposons les tandems au départ des objets hors gabarit et passons le contrôle des passeports. Le douanier prend une dernière photo de chacun et nous pouvons dépenser nos derniers baths dans l’achat d’un tuk tuk miniature et d’une bouteille d’eau.
Nous embarquons dans l’airbus A 330, et nous nous installons sur nos quatre places centrales. 7915 kilomètres nous séparent de Helsinki, soit dix heures de vol, avec un décalage horaire de quatre heures. Il est minuit à Bangkok et il fait encore 29°C. Nous décollons avec une heure de retard.
Nous nous sustentons avec un morceau de fromage, des crakers, un gâteau au chocolat et un café. Chacun regarde un moment son écran de télévision puis s’endort avec la polaire, les chaussettes, la couverture. Il fait froid à plus de 10 000 mètres d’altitude, au-dessus de la Russie !!!!
L’atterrissage sur le sol finlandais pour une escale de deux heures est réussi mais c’est la douche froide ! Plus aucun sourire sur les visages, qui restent inexpressifs et figés, malgré nos tentatives.
Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup…
Dans l’avion suivant qui va nous acheminer à Paris, nous jouons à celui qui arrivera à obtenir un sourire : peut-être un autre passager, ou une hôtesse de l’air. Nous sommes attristés par cette dure réalité qui plombe notre humeur. Toute l’Europe est-elle ainsi ? Est-ce la morosité ambiante ? Quel contraste avec l’Asie du sud-est !!!
Le voyage passe vite et nous arrivons bientôt au terme des 1850 kilomètres séparant les deux capitales d’Europe. Nous survolons les cultures avant d’apercevoir enfin la Tour Eiffel et les pistes de l’aéroport Charles de Gaule.
Nous récupérons les cinq sacs…mais où sont passés Fanlabise et Cassbizou ? Ah non, pas de mauvaise blague sur notre sol, quand même !!
Peut-être un cafouillage à la française ou une fantaisie de nos deux compères qui veulent nous jouer un tour avant de rentrer. Nous les faisons rechercher par le service des bagages encombrants. Ca y est on les a repérés, ils avaient juste besoin d’un peu plus de temps pour arriver dans le hall de l’aéroport. Nous les récupérons entiers et en bon état.
Et voici Valérie, la soeur de Marc, avec son mari, Pascal et Louis, 7 ans, qui apparaissent devant nous. Nous sommes heureux de les revoir, et les cousins sont bien joyeux de se retrouver.
Le beau temps domine sur Paris avec un air frais qui nous surprend, et nous fait plutôt du bien, nous qui arrivons des fortes chaleurs avec un taux d’humidité dépassant les 60%.
Les bagages et nos deux familles trouvent place dans le Popo et l’AX. Il faut se faufiler dans les bouchons du périphérique. Cela donne le temps de discuter et de se raconter nos histoires.
Arrivés à Champigny sur Marne, nous retrouvons Agathe, 18 ans, en pleines révisions pour son bac, et nous découvrons leur nouvel appartement en triplex, situé dans une ruelle calme de Champigny, avec une cour intérieure qui permet aux enfants de taper dans le ballon.
Il est presque 14 h 00 et Valérie nous a prévu un excellent déjeuner : une salade de tomates, concombre, feta, avec jambon blanc, mortadelle et rillettes de canard, du fromage, du pain et des fruits de saison. Tout cela suivi d’un café et nous voici comblés par des saveurs simples et bonnes.
On atterrit tout doucement.
En fin de journée, avec le décalage horaire, nous sentons la fatigue et l’envie de dormir mais Camille, 19 ans, est là et nous sommes bien ravis de la revoir et pas question de sauter le bon dîner qui nous attend.
Du vendredi 03/06 au dimanche 05/06 : Visite de la famille en région parisienne.
Vendredi, Léa bat son record de sommeil, et émerge à midi. Tim est tout heureux de voir arriver de l’école son cousin Louis, qui lui fera la joie de rester avec lui pour l’après-midi.
Nous remettons les deux tandems en état de rouler.
Samedi matin, première sortie dans le quartier pour Anne-Claire et Marc. Nous sommes tout surpris de voir des inscriptions en français et nous nous glissons dans un magasin pour acheter une carte sim pour notre téléphone. Ah bon on vous doit quelque chose ? En euros ? Comment sont les euros ? On plane totalement, ce qui nous vaut un bon fou rire.
Dans l’après-midi, Christophe, le cousin d’Anne-Claire vient nous chercher et nous partons pour l’ouest de la région parisienne.
Nous arrivons à Gif sur Yvette chez Christophe et Isabelle. Retrouvailles pleines d’émotions avec eux et les quatre enfants, Timothée, 16 ans, Clara, 15 ans, Maud, 11 ans et Tiphaine, 8 ans.
Nous passons des heures à nous raconter des événements de l’année. Léa fait une démonstration de danse barong de Bali, et Tiphaine de danse rythmique et sportive, pendant que le feu pour le BBQ démarre doucement. Les magrets de canard vont passer au grill !
Mangerons nous dehors, dans le jardin ou dans la maison ? Les premières gouttes de pluie commencent à tomber et nous choisissons de dîner au sec. Plus tard dans la nuit, c’est le ciel qui nous tombe sur la tête : des trombes d’eau comme en Thaïlande, sauf que là, nous sommes à l’abri, dans le confort d’une maison.
Dimanche matin, plutôt matinaux, Marc et Anne-Claire partent se balader à pied et chercher du pain frais pour la maisonnée. Ah le bon pain de France !!! Qu’il nous a manqué par moments !!!
Le petit déjeuner est un bon moment de partage suivi d’un air de piano par Maud, pour notre plus grande joie.
Photo de famille dans le jardin et il est l’heure de nous séparer et de repartir en RER.
24 stations jusqu’à Paris. Un homme joue de l’accordéon avec sa boîte à rythme et c’est tout simplement joli.
Arrivés à Chatelet-les-Halles, Léa et Tim trouvent sans difficulté la correspondance pour l’autre RER et nous nous installons à l’étage supérieur du train. A Champigny, ils prennent la direction des opérations et font la lecture du plan pour regagner la maison.
L’après-midi est consacré à préparer les sacoches car nous reprenons la route le lendemain. Nous passons la soirée chez Jean-Marie et Kitou, oncle et tante d’Anne-Claire, en compagnie d’Etienne, Agathe et leur petite fille, Clémence, âgée de 4 mois.
Lundi 06/06: Nemours – Theil sur Vanne, 48 km.
Tout est près à huit heures, lorsque Kitou arrive pour nous convoyer avec Pascal et nous sortir de Paris en véhicule par la francilienne.
Nous roulons environ 70 kilomètres et après Nemours, nous nous arrêtons en pleine campagne, en bord de route en direction de Sens.
Nous chargeons les tandems, sous la fraîcheur et les premières gouttes de pluie. Nous laissons Kitou rentrer à Créteil. Quand à Pascal il file en Ardèche.
Et c’est parti, sur les routes de Bourgogne. Le relief est vallonné, nous traversons de belles forêts, longeons les champs de blé, de maïs.
Dans un village, nous trouvons refuge sous un porche, entre deux maisons. Bernard le propriétaire ne tarde pas à arriver et nous propose de rentrer nous asseoir dans sa maison. Il faut dire que nous sommes mouillés, ça caille vraiment pour notre premier pique nique. Bernard est un chasseur et il nous raconte quelques unes de ses prises, photos de journal à l’appui. Il insiste pour que nous goûtions le cidre de sa fabrication et offre un jus de fruit aux enfants.
Nous profitons de l’accalmie pour repartir avec du cidre plein les jambes, et nous arrivons à Sens.
Nous achetons une carte routière de France pendant qu’il tombe des trombes d’eau.
Les enfants n’ont pas le goût de repartir sous l’averse, râlent et ne pédalent plus. Nous leur promettons un arrêt au village suivant, Theil sur Vanne. 48 km suffiront pour aujourd’hui.
Nous trouvons à planter la tente entre salle des fêtes et terrain de tennis, avec autorisation du Maire que l’employé communal est allé chercher pour nous. Il nous montre un point d’eau où nous pouvons faire une toilette de chat, remplir nos gourdes et casserole pour cuire les pâtes. Nous sommes tout émus de ce campement car nous n’avions pas replanté la tente depuis notre séjour à Lifou, il y a deux mois de cela.
Mardi 07/06 : Theil sur Vanne – Tanlay, 71 km.
Nous n’avons pas perdu nos habitudes pour ranger le matériel, mais nous trouvons que nous sommes longs à tout plier. La tente est plus qu’humide, nous la mettons à sécher, faisons la vaisselle au petit ruisseau où grouillent toutes sortes de petites bêtes.
Nous prenons le départ vers 9h30, pour une route au même profil qu’hier. Nous traversons des villages aux noms pittoresques, Cerisiers, Avrolles et son église au clocher séparé.
Nous optons pour un pique nique juste après les courses sur le parking du super marché et essayons d’activer nos mandibules pour repartir rapidement.
Nous longeons la rivière Armançon, puis le canal de Bourgogne, par des routes bordées de platanes, de peupliers, et de nouveau, les champs de céréales, blé, tournesol, colza.
Léa et Tim pédalent mieux que la veille, dynamisés par le jeu « qui veut gagner des euros ».
Nous traversons Tonnerre puis cahin caha, arrivons à Tanlay notre escale. Nous allons frapper à la mairie pour demander l’autorisation de camper sur un terrain herbeux. Laurette, la secrétaire nous accueille à bras ouverts et se décarcasse pour nous trouver une solution.
Il faut dire que Tanlay est une commune classée aux monuments historiques avec son château, d’où un environnement hautement préservé.
Patrick, l’employé communal arrive. Tous deux se concertent puis Patrick nous accompagne jusqu’au terrain de foot et nous ouvre les vestiaires. Il nous autorise à dormir dedans en cas de mauvais temps au grand désespoir de Léa, qui préfèrerait la tente. Quelle aventurière !
Nous optons pour les vestiaires des visiteurs, une bonne douche chaude, tels les membres d’une équipe après un match et nous dégustons notre dîner, assis sur les bancs.
La promenade digestive nous fait passer devant le château et arpenter des rues d’un calme rare, pas un chat.
De retour dans notre « chénou » du jour, nous installons notre bâche au sol, les matelas et nos duvets dans le vestiaire des visiteurs du F.R. Tanlay et c’est parti pour une bonne nuit au sec.
Mercredi 08/06 : Tanlay – Boudreville, 63 km.
Réveil vers 6h30 avec la ferme intention de partir de bonne heure. Léa et Tim vont acheter le pain pour notre petit déjeuner pris sur les bancs du vestiaire. Nous sommes plus rapides pour tout plier et après avoir salué et remercié Patrick et monsieur le Maire, nous partons par une forte montée jusqu’au village de Pimelles.
Ensuite, c’est du plat vallonné toute la journée.
Après 12 kilomètres, nous passons devant un jardin où un homme cueille des cerises. Il a entendu son chien aboyer et nous hèle. Il nous propose des cerises et nous faisons connaissance.
Bruno nous invite alors à rentrer boire une boisson chaude car il fait froid. Nous acceptons et trouvons Florence sa femme affairée aux conserves de cerises, avant de retourner demain au lycée, où elle est professeur d’économie. Leur plus jeune fille Jeanne, vient de se lever. Elle profite des mercredis pour se reposer et prépare un chocolat chaud pour Léa et Tim.
Nous passons un excellent moment convivial et qui réchauffe.
Après cette bonne rencontre, nous repartons sous une légère bruine et avec le froid. La route descend jusqu’à Laignes où nous entrons dans le département de la Côte d’Or. Nous continuons mais la faim nous fait stopper sur une aire de pique nique. Quelques gouttes de pluie perturbent ce moment mais cela ne dure pas. Léa et Tim s’enroulent dans ce qui nous reste de couverture de survie et s’allongent sur la route pour trouver de la chaleur.
Nous sortons le réchaud pour nous faire un thé car ça caille !!!!
Nous passons Châtillon sur Seine, pour quelques courses, et jouons à enfiler nos vestes de pluie, à les ôter, à les remettre…
Et nous arrivons à Boudreville.
Nous abordons l’unique homme qui est là dehors, Pascal, mais il ne peut nous répondre n’étant pas du coin. Il part questionner sa belle mère.
Il revient avec sa compagne, Estelle, qui nous dit « vous allez dormir chez nous ».
Nicole, la mère d’Estelle nous ouvre spontanément ses bras et sa maison. Boissons chaudes, polaire, deux chambres, un excellent dîner avec les voisins, une soirée conviviale et animée, un accueil digne de celui que l’on donne aux être qui nous sont chers !!!! Chez Nicole, c’est comme la maison du bon dieu, la magie de la rencontre opère encore une fois.
Jeudi 09/06 : Boudreville – Bussières les Belmont, 74 km.
Ce matin, Léa et Tim ne veulent pas quitter la couette. Nous émergeons difficilement et nous trouvons une table garnie de bonnes choses pour le petit-déjeuner. Avec une agréable odeur de pain grillé, nous prenons le temps de discuter. Nous sommes touchés par cette femme Nicole, et la facilité et la simplicité avec laquelle elle nous a ouvert sa maison, en toute confiance.
Peut-être reverrons-nous Estelle et Pascal qui habitent Saint Priest à côté de Lyon ?
Il est presque 10 heures, l’air est froid, le ciel est couvert, et le paysage toujours aussi magnifique : verdoyant, vallonné, avec les champs de colza, blé, trèfle, et des vaches blanches, la rivière qui serpente.
Dans le village de Rouvres sur Aube, nous sommes attirés par la camionnette du boulanger et faisons provisions de pain, chausson aux pommes, croissant au chocolat, tartelette à l’abricot, tourte à la viande.
Chargés de délices pour le pique nique, nous bifurquons à gauche pour gagner par une route montante le plateau de Vitry en Montagne. Des routes paradisiaques pour la randonnée à vélo.
Arrivés à Chalindrey, alors que le froid domine, nous nous arrêtons dans un bar nous réchauffer d’un chocolat chaud. Nous prenons conseils auprès d’un client pour continuer notre route.
Après 74 kilomètres, nous atteignons Bussières les Belmont.
Nous trouvons le maire dans sa ferme. Il nous autorise à planter la tente au cœur du village et avant de démarrer la traite des vaches, il prend le temps de venir nous indiquer un robinet d’eau et de nous ouvrir les toilettes derrière la mairie. Il est épaté par notre expédition et propose de nous envoyer la correspondante du journal local, qui vient nous rencontrer dans la soirée.
Nous apprécions la présence du pizzaïolo sur la place du village. Au retour de notre toilette, nous trouvons à l’entrée de la tente un panier garni de cerises !
Quelle belle attention de la part d’un bienfaiteur.
Vendredi 10/06 : Bussières – Frasne le Château, 52 km.
De bon matin, Léa et Tim partent chercher le pain. Ils reviennent avec deux baguettes en disant qu’ils ont fait vite car une voiture les a montés jusqu’à la boulangerie. Notre sang ne fait qu’un tour et nous les questionnons sur les circonstances du convoyage. Léa explique : « C’était deux personnes âgées à qui on a demandé où était la boulangerie. Comme ça montait ils ont proposé de nous emmener ; on a dit non ; ils ont dit y a pas d’problème, et on est montés avec eux ». Une longue discussion suit alors avec les enfants sur les éventuels dangers.
Nous savourons les cerises et puis c’est le départ. Les jambes sont lourdes à moins que ce ne soit les tandems, alourdis par une multitude de moucherons qui se posent sur nos gilets jaunes de sécurité. Heureusement, les enfants pédalent bien, les routes sont paisibles avec peu de circulation. Les oiseaux chantent et il fait moins froid.
On égrène les villages de Poinson les Fayl, Savigny, Valleroy.
A Fouvent Saint Andoche, nous apprenons que ces petites bêtes noires qui voyagent avec nous sont des mouches de colza. Quand il n’y aura plus de champ de colza il n’y aura plus de moucherons, ce que nous vérifierons plus loin.
Nous quittons la vallée de la Saône pour gagner, par une succession de petits villages, les routes de la Haute Saône.
Arrivés à Etrennes, nous sommes heureux de lire le panneau qui nous indique enfin Frasne le Château à 2,5 kilomètres, là où nous sommes attendus chez des amis, Christine et Jacques.
L’accueil et les retrouvailles sont chaleureux et nous prenons le temps, le lendemain, d’une journée de repos.
Nous apprécions la compagnie de leurs grands enfants, Simon et Tiphaine, venus de Paris avec leur chienne et les deux chats pour passer le week-end. Jonathan, en recherche d’emploi et Delphine qui passe les dernières épreuves du bac. Nous faisons la connaissance de leurs amis Michel, dit Mimi, jeune retraité et Joëlle, qui arrive d’un voyage au Vietnam.
Nous nous régalons d’un dîner de saucisse de Morteau, palette, jambon, patates et cancoillotte, terminé par les desserts préparés par les enfants : pommes aux noix et muffins à la poire et chocolat.